TPE EGALITE HOMME FEMME

vendredi 16 février 2007

LES GRANDES DATES DE LA FAMILLE


Aujourd'hui, il existe une égalité de droit entre homme et femme or dans les faits, nous observons encore de nombreuses différences. Dans le passé, elles ne possédaient aucun droit et étaient soumises à l'autorité de leur père, puis de leur mari qui régentaient leur vie.Cependant durant la deuxième moitié du XX° siècle, nous observons une évolution de la place de la femme dans la société française mise en place par les lois suivantes:


· 1965: Les femmes peuvent travailler sans restriction. Les femmes mariées ont le droit d'ouvrir un compte à leur nom et en disposer librement. Les biens communs sont gérés par le mari, mais il ne peut pas en disposer sans l'accord de sa femme.

· 1967: La contraception est autorisée grâce à la loi Neuwirth.

· 1970: Le père n'est plus le chef de famille: l'autorité parentale est conjointe, c'est-à-dire à égalité entre les deux parents quand ils sont mariés. Dans le cas contraire, cette autorité parentale est exercée seulement par la mère. Les femmes peuvent contester la paternité du mari et reconnaître l'enfant sous leur propre nom de naissance.

· 1975: Les époux peuvent avoir un domicile différent. Le divorce par consentement mutuel est autorisé.

· 1985: L'égalité des époux est établie dans les régimes matrimoniaux.

· 1993: L'autorité parentale est conjointe en cas de divorce, de séparation et dans certaines conditions de concubinage.

· 2002
: La loi donne la possibilité aux parents mariés ou non qui ont tous les deux reconnus leur enfant, de lui donner le nom soit du père, soit de la mère, soit des deux. Le congé paternité est créé. La notion de garde alternée, en cas de divorce, fait son apparition dans le code civil.
Ces lois ont contribué à l'égalité des genres et ont été complétées par d'autres textes. Cependant, des différences persistent au sein de la famille.

LE CONTRÔLE DES GROSSESSES PAR LES FEMMES

De nos jours, la France est l’un des premiers pays au monde pour l’emploi des méthodes contraceptives fiables. Plus de deux femmes sur trois, entre 20 et 40 ans, utilisent une méthode contraceptive. L’Interruption Volontaire des Grossesses (IVG), quant à elle, n’est pas une méthode contraceptive mais la conséquence d’une contraception mal conduite. Cependant, les femmes n’ont pas toujours pu contrôler et interrompre leur grossesse. En effet, la loi Napoléonienne de 1801 punissait de prison les personnes provoquant l’avortement d’une femme enceinte avec ou sans son consentement.

Durant les guerres, tout usage de la contraception ou de l’avortement devient un crime contre la sûreté de l’Etat et peut être puni de la peine de mort. Il faut attendre 1967 pour que la contraception soit légalisée avec la loi Neuwirth. Celle-ci doit faire face à de nombreuses résistances. En 1975, la loi Veil autorise l’avortement. Cette loi est temporaire pour 5 ans et devient définitive en 1979. Depuis IVG et moyens de contraception se sont banalisés. Ces lois ont permis aux femmes d’avoir le contrôle de leur corps et d’acquérir une nouvelle place dans la société, notamment dans leur travail car elles ont moins d’enfants.
RÉPARTITION DES TÂCHES MÉNAGÈRES

Dès le plus jeune âge nous observons de nombreuses différences entre filles et garçons. En effet les comportements de l’enfant vont être interprétés de façons différentes selon le sexe de celui-ci ainsi les pleurs d’un nourrisson fille vont être interprétés comme de la peur alors que ceux d’un garçon vont être considérés comme de la colère. La différenciation ne s’arrête pas là et se fait aussi à travers les jouets. Cela est clairement visible pendant la période de Noël, les petites filles reçoivent des poupées, des ustensiles ménagers (kit de cuisine, aspirateur; dînette …),


alors que les garçons découvrent au pied du sapin: garage, établi, circuit….



A travers ces jouets, ils imitent leurs parents, apprennent et intègrent leur rôle futur car ce sont des outils de socialisation.

Cette socialisation sexuée se répercute sur la répartition des tâches domestiques à l’adolescence. Ainsi nous constatons que les garçons de plus de 15 ans travaillent 51 minutes aux tâches domestiques contre 1 h 36 pour les filles du même âge alors que leur temps de travail, d’étude et de formation est rigoureusement égal. Cependant des différences sont observées en fonction des formes familiales, en effet les familles monoparentales favorisent une répartition des tâches de façon
plus égalitaires.
L’inégalité de la répartition des tâches domestiques persiste à l’âge adulte, pour un homme et une femme actifs à temps complet, nous constatons de grandes différences :

Temps professionnel : comprend les trajets domicile/travail + temps de formation et d’études + temps d’exercice ou de recherche d’un emploi
Temps parental : temps passé par les parents avec ou pour leurs enfants
Temps domestique : temps passé à effectuer des taches domestiques.
Temps physiologique : temps de sommeil+temps consacré a la toilette+temps consacré aux repas.
Temps personnel : temps libre

Les femmes consacrent beaucoup plus de temps à l’éducation des enfants ainsi qu’aux tâches ménagères alors qu’elles travaillent en moyenne 25 minutes de plus. Les hommes quant à eux disposent de plus de 5h de temps libre supplémentaire.
Cette inégalité au niveau de la répartition tâches est fortement perçue par les jeunes de 12 à 20 ans.78% des personnes interrogées lors de ce sondage répondent que c’est leur mère qui fait le plus de tâches ménagères.


Qui fait le plus de tâches ménagères à la maison?


Étude réalisée auprès 50 perpignanais de 12 à 20 ans en novembre 2006.

Au niveau des tâches domestiques, il y a des activités qui sont plus réalisées par les femmes et d’autres par les hommes. Ainsi, les hommes s’occupent plus du bricolage et du jardinage alors que les femmes s’occupent du ménage, de l’entretien du linge …Nous pouvons donc conclure que les jouets jouent un rôle vraiment important et ancrent dans les mentalités les activités domestiques futures des individus.

Temps moyen consacré aux activités domestiques par les personnes vivant en couple en 1986 et 1999

Enquêtes emploi du temps 1986 et 1999, INSEE

¹: Nettoyage extérieur (trottoir, ordures), gros travaux ménagers, approvisionnement pour le chauffage

jeudi 15 février 2007

CONGÉS PATERNITÉ ET MATERNITÉ

Il semble aujourd’hui que les pères s’investissent de plus en plus dans la vie familiale. Ils sont plus affectueux, plus tendres que l’étaient leurs pères et prennent le temps de jouer avec leurs enfants. Aussi lors de la naissance de leurs enfants, ils bénéficiaient de trois jours de congé mais, depuis, 11 jours supplémentaires leur ont été accordés, c’est le congé paternité.
Mis en place depuis le 1er janvier 2002, il concerne tous les hommes actifs ; ce congé doit être pris dans un délai de quatre mois après la naissance. Durant cette période, l’assurance maladie reverse aux pères 100% de leur salaire dans la limite de 2 352 euros.
Si ce congé ne possède pas un caractère obligatoire, on constate que les pères le prennent volontiers. Dans une enquête de la SOFRES pour le magazine « Parents », 61% des femmes déclarent que leur compagnon a pris un congé paternité suite à la naissance de leur enfant. Ce congé paternité permet aux hommes de tisser des liens avec le nouveau né et ce dès les premiers jours. À la suite de ce congé, les hommes affirment ne plus vouloir sacrifier leur vie familiale au nom de leur carrière (étude de la Drees 2005).
Si le congé paternité est récent, il existait déjà le congé maternité.

Le congé maternité donne le droit à toute femme salariée de disposer d’une période de repos avant et après la naissance d’un enfant. Le congé maternité commence six semaines avant la date de naissance prévue de l’enfant, et continue 10 semaines après l’accouchement. La durée du congé peut varier en fonction du nombre d’enfant attendu ainsi pour des jumeaux, il s’étend sur 34 semaines et pour des triplés, la femme enceinte dispose de 46 semaines. Pendant la période que dure ce congé, la femme n’est pas rémunérée mais perçoit à la place des indemnités journalières, versées par la sécurité sociale, qui représentent la totalité du salaire journalier net (calculé à partir des trois derniers mois).
UN PAPA=UNE MAMAN?

En France, ces dernières années, nous avons observé une augmentation du nombre de divorces. Les enfants en subissent-ils les conséquences ?

L’équilibre pour un jeune enfant, c’est avant tout d'avoir une stabilité avec son environnement affectif. Pour cela, il doit avoir une relation régulière et égale avec ses deux parents.


Or, les magistrats accordent majoritairement une garde alternée avec un parent principal et un parent secondaire. En 1994, nous constations que dans 84% des cas, cette garde était accordée à la mère et seulement dans 8% des cas au père. Ces chiffres sont censés évoluer car en 2002, une loi instaure la possibilité de la résidence alternée d’un enfant chez chacun de ses parents séparés. Cependant, d’après un sondage réalisé en 2006 sur 50 jeunes de 12 à 20 ans, nous observons que les chiffres restent inchangés (voir diagramme circulaire ci-dessous).


Nous constatons que ces disparités sont également dues à l’âge de l’enfant. En effet, seulement 1% des enfants de moins d’un an vivent chez leur père. Ce pourcentage évolue en fonction de l’âge de l’enfant jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de 8 ans et ce à raison d’un point de plus par année d’âge de l’enfant.


Enfin, dans la garde alternée, il existe des inégalités sur l’exercice de l’autorité parentale. En 1987, une loi donnait l’égalité dans l’autorité parentale comme « possible », or en 1994, cette égalité est devenue « automatique ».


Des associations comme "L’amour parfait", "SOS papa", "Les papas = Les mamans", se battent afin que les deux parents puissent voir leurs enfants à égalité. Ces associations regroupent généralement des pères dont les magistrats ne leur ont pas accordé la garde de l’enfant.


Nous pouvons observer que l’évolution des lois tend à favoriser au maximum l’égalité entre les deux parents mais dans les faits, la situation n’apparaît pas encore clairement.















Sondage réalisé sur 50 jeunes perpignanais de 12 à 20 ans, en novembre 2006

LES METIERS A LA MAISON, UNE EVOLUTION?

Interview de Karine MICHELIN par Elodie, Lauriane et Florence
I) Quelles sont votre profession et votre situation familiale ?

Je suis infographiste, mariée et j’ai deux enfants de 9 ans et 6 ans.


II) Pourquoi avoir choisi de travailler à la maison ?

C’est principalement mes enfants qui m’ont poussée à faire ce choix. Être là pour eux, leur éducation, est très important pour moi. Par ailleurs, je voulais me mettre à mon compte, ce qui me permet de pouvoir gérer mon temps comme je l’entends. Enfin, je travaille aussi avec mon mari, qui a également sa société : lui étant photographe, je participe aux créations de livres.


III) Quels en sont les avantages et les inconvénients ?

Le principal avantage est de pouvoir gérer mon temps de travail et mon temps « à la maison ». Tout en travaillant, je peux aussi profiter de ma famille. Ceci est très plaisant lors des vacances scolaires. De plus, je fais des économies dans mon temps, car je n’ai pas à me déplacer pour me rendre à mon travail, mais aussi d’essence pour la même raison. A certains moments, j’ai la possibilité de choisir mon sujet de travail : je peux accepter ou pas des propositions de clients, mais comme c’est le cas actuellement, je peux poursuivre mon projet de créer des livres pour enfants.
En ce qui concerne les inconvénients, les revenus sont irréguliers, à des moments, du fait que mes enfants sont à la maison, j’ai un manque de tranquillité. Enfin, ce qui est difficile, c’est de trouver des clients donc du travail à certaines périodes creuses.


IV) Arrivez-vous mieux à concilier vie professionnelle et familiale depuis que vous travaillez chez vous ?


Oui, bien sûr. J’arrive beaucoup mieux à adapter mes heures de travail à ma vie familiale. Par exemple, le matin, je me lève et m’occupe de mes enfants jusqu’à ce que je les emmène à l’école. Ensuite, j’arrive à la maison et je m’accorde une demie heure voir une heure pour les tâches ménagères. Je travaille donc à partir de 10h pour m’arrêter vers 11h30 pour préparer le repas. Ensuite, je vais les chercher, les fais manger et les ramène. A 14h, je reprends mon travail jusqu’à environ 17h. Dès qu’ils rentrent de l'école, je reste avec eux (devoirs, activités …). Enfin, trois soirs par semaine je me rend à des cours de gym puis en rentrant, je termine le travail commencé.


V) Pensez-vous que les métiers à la maison ont de l’avenir ?

Majoritairement, je pense qu’ils peuvent avoir de l’avenir notamment grâce à Internet. C’est une grande facilité car pour certaines professions, il est possible de travailler chez soi tout en communiquant comme on le ferait dans une entreprise. Je travaille avec des personnes qui ne sont pas de la région. En effet, je peux transmettre mes travaux grâce aux mails ou à des logiciels performants. Il est vrai que c’est un mode travail qui peut se développer tout en ayant des avantages et des inconvénients.