lundi 12 février 2007

ÉVOLUTION DES MÉTIERS

La progression de l’emploi des femmes est une des caractéristiques majeures de l’évolution du marché du travail sur les 20 dernières années. La féminisation des métiers s’explique par le choix des femmes à exercer des métiers jusqu’alors exclusivement destinés aux hommes.

La différenciation du travail, des métiers et des carrières entre les hommes et les femmes se constate également dans les professions intellectuelles supérieures. La poursuite de la scolarisation des femmes a permis, dans les années 1970, l’accès à des professions dites supérieures.

Durant les 20 dernières années, plus de 790 000 femmes supplémentaires ont occupé une fonction de cadres ou exercé une profession intellectuelle supérieure ce qui représente un chiffre de 40% de femmes dans cette catégorie socioprofessionnelle. Ce pourcentage correspond pour une grande part au fort nombre de femmes dans le domaine de l’enseignement et dans les fonctions de cadres administratifs, comptables et financiers.

En revanche, dans le secteur bancaire, l’écart entre les hommes et les femmes est important puisque les hommes représentent 60 % des employés.

Parmi les nouveaux débouchés, bien que les femmes soient recrutées à un niveau de diplôme plus élevé que les hommes, les postes qui leurs sont confiés sont souvent moins valorisants ou à un niveau de responsabilité inférieure.

Les femmes continuent à s’imposer dans le domaine professionnel, ainsi 18 % des cadres supérieurs, 7 % des représentants du Conseil d’administration de leur entreprise et 15 % des détenteurs d’une étoile au guide Michelin sont des femmes.
Depuis quelques années, nous observons une évolution des métiers ‘dits masculins’. En effet, en 2005, les femmes représentent 9 % des travailleurs du secteur des travaux publics, 13 % des militaires et 16 % des employés dans le domaine de l’automobile.

Toutefois, parler de métier au féminin est mal perçu par la société. Ainsi, des métiers comme « adjudant », « arbitre », « assureur », ou encore « mannequin » ne s’emploient qu’au masculin. Une demande de féminisation des noms de métiers a été proposée le 11 Mars 1986 et progressivement certains noms de métiers ont été féminisés ce qui confirme que les femmes occupent de plus en plus d’importance dans le monde du travail.

D’autre part, nous constatons que certains métiers ‘se masculinisent’. Depuis 1982, le métier de sages-femmes est appelé ‘maïeuticien’ ou ‘accoucheur’ s’il est exercé par un homme. Cependant, ce métier demeure fortement féminin soit 98 % contre
2 % pour les hommes.

Afin de tendre au maximum vers l’égalité hommes/femmes, la Norvège inscrit dans sa législation de nombreuses lois permettant aux femmes d’être l’égale de l’homme.
De ce fait, les femmes occupent la moitié des sièges du Parlement. Depuis le 1er Janvier 2006, les entreprises doivent recruter 40 % de femmes dans leur Conseil d’administration sous peine de sanction sévère pouvant aller jusqu’à la fermeture de l’entreprise.

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