lundi 12 février 2007

PARITÉ HIÉRARCHIQUE ET DE SALAIRE

Si le mot parité est largement utilisé par les médias et les politiques, dans le domaine professionnel, ce n’est pas toujours une vérité absolue.
Les femmes représentent aujourd’hui 45% de la population active et constituent seulement 17% des dirigeants des entreprises (d’après L’INSEE). Nous sommes bien loin de l’égalité des genres. Selon une enquête du Centre d’études et de recherche sur la gestion des organisations et des relations sociales, seules 7% des femmes ont demandé une promotion en 2003 contre 15% des hommes. Il existe donc une certaine gène des femmes à s’imposer dans leur entreprise, car elles pensent souffrir d’un handicap du fait qu’elles possèdent des obligations familiales.
Les différences ne se limitent pas à la position hiérarchique, mais sont aussi perceptibles au niveau des salaires d’après un article du Monde paru le 29 septembre 2006, dans les secteurs du commerce et des services la rémunération des femmes restaient de 19,6% inférieurs à celles des hommes en 2004. Cet écart ne se réduit que très lentement puisque, entre 1951 et 1998, il n’a diminué que de 13% (passant de 33% à 20%).

Les inégalités de salaires en 2004 par catégorie socioprofessionnelle

Ces différences ne sont pas ressenties de la même façon par les hommes et les femmes, ainsi d’après l’enquête réalisée par Le journal du Management, 27% des hommes interrogées estiment que la parité est respectée, alors que seule 14% des femmes partage cet avis.
Les jeunes filles, de 12 à 20 ans, pensent à 48% qu’elles existent contre seulement 40% des garçons.



L'égalité dans le domaine professionnel perçue par les jeunes

Sondage effectué auprès de 50 jeunes âgés de 12 à 20 ans en novembre 2006

Pour remédier à ces écarts entre homme et femme, certaines entreprises ont lancé des programmes de diversité. Ces entreprises sont notamment SFR, IBM, France Télécom, PPR, Schlumberger. Ces mesures sont mises en place en partie pour faire face au problème du vieillissement de la population car elles constituent la moitié de la population, par ailleurs « les entreprises ayant le plus fort taux de femmes dirigeantes ont de meilleures performances que celles qui possèdent proportionnellement moins de femme dirigeant », d’après une étude du cabinet Catalyst.
Ces mesures viennent directement des multinationales Américaines implantées partout dans le monde. Schlumberger souhaitent que 30% des postes clefs soient occupées par des femmes. Ce qui revient à une méthode de quotas qui est assez mal perçue en France car notre culture n’est pas la même.

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